Se promener sur la rade autour du « petit lac » avec vue sur le Jet d’eau, l’emblème de Genève, pour regarder se pavaner les cygnes et leurs petits, devant la rangée des hôtels 5 étoiles, c’est la carte postale rêvée. Il y a le quai Wilson non loin du Palais éponyme, construit en l’honneur du président américain qui est à l’initiative de la Société des nations. Nous traversons le parc pour nous approcher de la jetée des bains des Pâquis où les Genevoises et les Genevois se baigent dès l’arrivée des beaux jours. Nous traverons ensuite le fameux pont du Mont-Blanc, à pied ou en mouette jaune. C’est là que je vais vous dévoiler le verso de la carte postale, avec l’histoire des différentes usines qui entouraient le Rhône à sa sortie du lac, en utilisant la force hydraulique pour faire tourner les fabriques de montres ou actionner les indienneries (fabriques de tissus), qui s’y trouvaient. Il y avait des moulins, des barques, des odeurs nauséabondes et des déchets en veux-tu, en-voilà! Aujourd’hui, le courant descendant du Rhône emmène les barges d’ordures municipales jusqu’à une station d’incinération.
Nous verrons la statue de Rousseau qui se trouve sur un ilôt qui est un ancien bastion. Dans le passé, la peur de l’ennemi attaquant la ville par le point le plus fragile qu’était l’entrée par la rade, a fait qu’on fermait l’accès en y mettant des chaînes. Il y avait sur ces bastions des arsenaux et de la poudre. Boum! Aujourd’hui, nous avons la rue du Rhône, où les grandes marques ont élu domicile. Mais si vous ne voulez pas trop dépenser, nous ne ferons que du lèche-vitrine et je vous indiquerai où acheter vos souvenirs. Nous irons au jardin anglais où les « ladies » de l’aristocratie se promenaient dans leur longue robe. Non loin de là se trouve l’horloge fleurie qui change, elle, sa robe à fleurs à chaque saison.
